Le lac des cygnes filmés pour Imax !

Cathy a écrit:Perso, je trouve cela inintéressant. La danse ce n'est pas être au milieu des danseurs ou au-dessus, c'est voir frontalement, certes voir les expressions oui, mais la bande annonce ne donne pas du tout envie....

Elisabeth
le jeu. 3 oct.
J'ai toujours trouvé intéressant de voir un ballet à des endroits différents de la salle.
Au poulailler, on découvre des dessins chorégraphiques que l'on ne peut pas voir de l'orchestre.
Pour le Lac, ces vues filmées au dessus sont assez extraordinaires.
Par contre, pas du tout envie de me sentir au milieu des danseurs.
Et je n'aime pas du tout quand on ne voit pas les pieds.
Si ce film est donné près de chez moi, je vais sûrement me laisser tenter.
Aliénor
A
le sam. 5 oct.
Je pense que nous ne sommes pas forcément le public-cible de ce type de captations... Les multiples changements de point de vue et travellings me semblent créer un effet "sensationnaliste" plutôt à destination d'un public pour qui la danse classique est un univers étrange et merveilleux. Et quel meilleur ballet pour l'attirer que le Lac !

Après, j'imagine que c'est une question de dosage, et ici, ça a l'air un peu mieux fait, mais j'avais vu une captation d'un ballet d'Alonzo King sur le même principe, et j'avais détesté parce que j'étais désorientée (au sens propre, spatial, du terme) par les changements d'angles, et que je ne parvenais plus à reconstituer la continuité du mouvement. Après tout, la danse est tout de même un art qui se déploie dans l'espace ! Je me souviens m'être dit à l'époque que le meilleur réalisateur pour la danse était celui dont les interventions se faisaient le moins sentir !
Elisabeth
le sam. 5 oct.

   Je pense que nous ne sommes pas forcément le public-cible de ce type de captations...
   



C'est ce que je pense aussi.

Mais je ne suis pas persuadée que Le Lac est le ballet qui peut attirer un nouveau public.
Si je devais emmener un ami, complètement néophyte, et même ayant des a priori négatifs, je l'emmènerais plutôt voir Don Quichotte ou La Fille mal Gardée. Plus accessibles, il me semble.

En 2021, le Festival de Pâques d'Aix en Provence (musical) a eu lieu, avec des salles vides, Covid oblige.
Les concerts étaient retransmis, en direct, sur internet. Il y avait la possibilité de choisir (et de modifier) les angles de vues, en cliquant ou non sur les boutons des caméras qui filmaient. J'ai trouvé ça intéressant.
Elisabeth
le sam. 5 oct.
En suivant ce lien (page du site de l'Opéra) on peut réserver.
Il faut indiquer une ville pour savoir s'il y a des cinémas à proximité.
Ce n'est pas pratique du tout.
J'ai compris qu'il y avait certaines salles pourvues de la technologie IMAX et d'autres pas.
Je n'ai pas réussi à voir le prix de la séance.
Aliénor
A
le lun. 7 oct.

     Mais je ne suis pas persuadée que Le Lac est le ballet qui peut attirer un nouveau public.
   Si je devais emmener un ami, complètement néophyte, et même ayant des a priori négatifs, je l'emmènerais plutôt voir Don Quichotte ou La Fille mal Gardée. Plus accessibles, il me semble.


C'est drôle, parce que c'est une discussion que nous avons eue avec mon compagnon, quand sa sœur nous a demandé une liste d'opéras (sa spécialité à lui) et de ballets (la mienne) pour s'initier à ces deux arts. J'ai immédiatement pensé au Lac alors que lui défendait plutôt Don Quichotte et puis, pour des questions de longueur, Le Spectre de la Rose.

Je suis tout à fait d'accord pour La Fille Mal Gardée, qui ne peut que séduire par son humour, et dont la trame narrative est évidente et facile à suivre. Je suis plus sceptique sur Don Quichotte, qui peut désorienter à plusieurs titres (le décalage entre le titre du ballet et l'importance du personnage de Don Quichotte dans l'histoire, l'insertion du jardin des Dryades qui n'est pas forcément facile à comprendre, le dernier acte qui n'est que du divertissement). Il me semble que Le Lac a l'avantage d'être une histoire universellement connue, ce qui permet au néophyte de reconstituer les éléments qu'il ne comprendrait pas (par manque de maîtrise de la pantomime, notamment). Et je pense que les gens se déplacent plus facilement pour quelque chose qu'ils considèrent comme un classique que pour un ballet plus "obscur" (toutes proportions gardées bien sûr). Le Lac exerce une fascination qui a pénétré la culture populaire, et même si l'on n'y comprend pas grand chose, c'est tout simplement beau. Bref, tout ça pour dire que ça peut en effet, à mon avis, être une bonne porte d'entrée dans l'univers du ballet classique !
Monsteuh
M
le lun. 7 oct.
En premier ballet, Le Lac peut être pas mal…Mais celui du Royal Ballet ou du ENB est plus compréhensible, et ll y a moins ces longueurs comme l’orchestre va plus vite.

Je pense toutefois qu’il est préférable de voir un ballet dont on connaît l’histoire comme Cendrillon et Casse-Noisette. Ou bien un ballet narratif comme La Dame ou Onéguine.

Il y aussi la question du placement. Découvrir un ballet en voyant les visages, c’est plus appréciable.
Amateur de ballet depuis peu, adore surtout la musique de Tchaïkovsky.


Valérie Beck
Administrateur
le sam. 9 nov.
Je déteste la version du Royal Ballet et suis très attachée à la version de Noureev; j'aime ce prince qui rêve d'un être surnaturel qui pourrait le sauver mais qui le perd, sorte de Louis II de Bavière, qui s'était fiancé à la soeur de Sissi, pour finalement rompre ses fiançailles. Son château sur le Lac de Stanberg s'appelle " nouvelle pierre de cygne" Personnellement, j'aurais bien tenté l'expérience mais je  n'ai pas de salle près de chez moi.

Cathy
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le sam. 9 nov.
L'ancienne ou la nouvelle version du Royal Ballet, car ils ont une nouvelle signée Liam Scarlett depuis quelques années. J'aime beaucoup la version Noureev, surtout le quatrième acte qui est le plus beau toutes versions confondues.

MeliMelo
le dim. 10 nov.
J'ai pu m'y rendre vendredi soir et j'ai bien envie d'y retourner lundi.

J'ai été attirée par le parti pris de filmer pour le cinéma et par la distribution que j'avais loupé. Habituellement, je ne vois de captations que lorsque le spectacle n'est pas à ma portée car filmer "aplatit" souvent le spectacle.

Pour résumer, on est enveloppé par le spectacle et, effectivement, même avec la meilleure des places a Bastille, on n'obtient pas ce ressenti. Théâtre et cinéma sont bien évidement deux expériences très différentes et non comparables. Ici, pas de "frisson" on sait que tout va bien se passer, qu'il y a eu plusieurs prises, on n'est pas face à des artistes en chair et en os etc... Néanmoins, on ressent un plaisir d'une même intensité.

L'histoire est rendue très lisible (le montage prend par la main). J'avais peur de l'abus de plan en hauteur mais ça n'a pas été le cas et a été utilisé à bon escient. Au premier acte on a l'impression qu'il n'y a qu'à sauter de son siège pour se retrouver déjà sur scène et ça m'a bien donné envie de danser.
La finesse de détails des costumes que l'on observe comme si on était sur scène est également très appréciable. J'ai beau avoir vu de nombreuses fois ce ballet, vu des photos de près, j'ai pu observer de nouveaux détails.
Le ballet est montré d'une traite et on ne voit pas le temps passer pour autant.


Le montage de l'introduction (le rêve) met bien dans l'ambiance de cette version de Noureev, souligné l'ajout de légers effets sonores avant le démarrage de l'orchestre et entre cette intro et le démarrage de l'acte I (sans que cela n'altère la partition).
On est un peu surpris par l'absence d'applaudissement au début mais les saluts intermédiaires sont faits sobrement entre personnages.
J'ai été soufflée par les fouettés de Sac EP. Plan fixe assez resserré, elle les fait dans la place et use des simples ou double avec intelligence et en lien avec la musique. Artistique et ahurissant. C'est le loin le meilleur cygne que l'on puisse filmer à l'Opéra. Paul Marque et P. Legasa sont très bien également. On croit à leurs personnages. P Marque est très touchant et je pense que c'est également le Siegfried que j'ai préféré.

Je vous recommande donc d'y aller. Evidement il faut y aller avec le même état d'esprit que pour un film et pas de la sortie à l'opéra. Si l'expérience est reconduite pour d'autres ballets j'irai sans hésiter.
On avait déjà vu dans le passé des captations faites sans public et dans des studios de tournage (Casse noisette, La sylphide). Ce serait super de voir ça avec les possibilités actuelles en termes de qualité d'image.

Je pense que si l'on veut diffuser de la danse plus massivement, il faut sortir des simples captations en live et proposer de vrais tournages bien pensés avec les maitres de ballet ou chorégraphes. J'adorerais me retrouver dans la forêt parmi les Willis avec, pourquoi pas, un décor adapté à la présence de caméras et à la proposition d'angles nouveaux. On obtient une proposition différente et complémentaire de ce que l'on voit dans un théâtre.

Seule chose à prévoir : ne pas prendre de place trop près de l'écran, pas après le milieu de la salle environ.
Elisabeth

le dim. 10 nov.

   Je pense que si l'on veut diffuser de la danse plus massivement, il faut sortir des simples captations en live et proposer de vrais tournages bien pensés avec les maitres de ballet ou chorégraphes. J'adorerais me retrouver dans la forêt parmi les Willis avec, pourquoi pas, un décor adapté à la présence de caméras et à la proposition d'angles nouveaux. On obtient une proposition différente et complémentaire de ce que l'on voit dans un théâtre.
    Il y a plusieurs exemples de films de danse qui ne sont pas de simples captations comme le Don Quichotte de Noureev (Australian Ballet), un Roméo et Juliette, que je n'arrive pas à retrouver (en décors réels) ...

   Au théâtre, il y a une atmosphère et surtout un partage que le ballet filmé ne peut apporter.
   Je crois bien que, pendant la période Covid, alors que je me gorgeais de retransmissions, ce qui me manquait le plus, c'était le fait de partager.

   Filmer la danse, c'est aussi permettre à des personnes de découvrir un univers qu'elles ne soupçonnaient pas. Et, peut-être, d'éveiller des passions ou du moins de rendre leur vie plus douce.

   Question très terre-à-terre, méli-mélo. Quel est le tarif du billet de cinéma pour aller voir ce Lac "Imax" ?



Valérie Beck
Administrateur
le dim. 10 nov.
Merci Méli Mélo pour votre commentaire, car hier, avant de  poster le mien, j'avais revu la " bande annonce" qui m'avait vraiment donné envie d'y aller; et ce que vous écrivez confirme ce que j'imaginais : l'immersion dans le ballet, des détails de costume que je ne verrai jamais car toujours au trop loin ou trop sur les côtés ( souvent pour le lac, je ne vois même pas le fauteuil de prince... comme je vois rarement la cabane de Giselle, etc...)donc je trouve que c'est une merveilleuse initiative ; et puis toujours sur la bande annonce, on voit les formes géométriques des cygnes, ce qui me faisait penser cette nuit ( et oui, je suis insomniaque) mais pourquoi Petipa s'est il donné tant de mal pour des figures qu'au final personne ne voit jamais du dessus en étant à l'aplomb des danseuses ? Donc, Mélimélo, merci!
cathy
: je trouve  la version de Liam  affreuse, et l'autre manque, à mon avis,  d'intensité au dernier acte.

Amog
A
le dim. 10 nov.
Je sors d'une séance et il y a du bon... et du moins bon (comme on pouvait s'y attendre Confused).

Côté positif :
- la proximité avec la scène : même en étant au premier rang, on ne voit pas aussi bien les danseurs à Bastille. Ici, pas de fosse qui vous éloigne de la scène, pas de tête devant la vôtre, vous voyez tout (ou presque). Les danseurs, les costumes, moins les décors mais comme ils sont très sobres...
- les angles inhabituels/la variété d'angles : à l'opéra, vous avez une vision de la scène qui peut changer d'une représentation à l'autre, mais qui reste la même pour une date donnée. Ici, les angles sont variés et ont été calculés pour montrer l'essentiel du ballet. Ainsi, on a l'impression de ne rien manquer, même si on ne voit jamais (ou presque) l'intégralité de la scène. Sans parler des moments filmés d'en haut, qui sont inédits.
- le troisième acte : c'est ici que filmer un ballet de cette façon prend tout son sens. On voit les mouvements des cygnes d'en-haut (légèrement ou carrément à la verticale), mais tout en restant de près, chose qui n'est pas possible à Bastille,  les perchoirs étant éloignés de la scène. Ce qui donne des effets de groupe magnifiques et vient clore le ballet en beauté.

Côté moins bon :
- le manque de réalisme sonore : je n'aurais jamais cru dire ça, mais ne pas (ou peu) entendre les bruits de pointe des danseuses ou le son des sauts m'a un peu gâché le plaisir. Quand trente petits cygnes déboulent sur scène, on s'attend à les entendre. De la même manière, je ne suis pas fan d'applaudissements au milieu des actes, mais ils m'ont ici manqué. Les saluts que se font les danseurs ne compensent pas vraiment cette absence de chaleur humaine.
- la proximité avec les danseurs : avait-on vraiment besoin de voir d'aussi près les danseurs de l'opéra d'aussi près ? Certains gros plans m'ont vraiment gênée. Par exemple, je peux vous dire que le costume de Park a une extension au niveau du buste dans le dos. Information utile ? Pas vraiment :-)
- le fait que les pieds soient coupés à de nombreuses reprises sans que ce soit nécessaire : grrr...
- le "zapping" : ou le fait que certains changements d'angle sont vraiment rapides, ce qui ne permet pas de prendre le temps d'apprécier certains cadrages

En conclusion :
- Est-ce que c'est mieux que le spectacle en salle ? Tout dépend du siège que vous occupez... et de la taille du voisin de devant ! Mais rien ne remplace le spectacle vivant : j'ai été voir cette distribution à Bastille en fin d'année précédente et je n'ai pas retrouvé la magie de la représentation.
- Est-ce que c'est mieux qu'une captation traditionnelle ? J'aurais tendance à dire que non, sauf en ce qui concerne les plans de groupe des cygnes pris d'en haut.
- Est-ce que c'est mieux que rien ? Bon, ok, je m'en vais...

ileana
le dim. 10 nov.
Merci, Amog ! Personnellement c'est une expérience qui ne me tente pas du tout, mais si elle attire certaines personnes et les incite à découvrir un ballet, alors tant mieux !

Amog

le lun. 11 nov.

ileana
 
Je suis d'accord avec vous pour dire (comme ça a été fait avant) que les membres de ce forum ne font pas partie de la cible principale de ce film :-)
Cela dit, j'ai trouvé l'initiative intéressante (après tout, on peut être une institution tricentenaire et encore innover), notamment pour les personnes qui ne peuvent pas se rendre en personne aux représentations.
Mais si l'expérience est renouvelée, je ne pense pas me rendre en salle à nouveau, surtout au vu du prix du billet (25 euros tout de même).

Valérie Beck
Administrateur
le lun. 11 nov.
Et bien moi, j'irai bien à Imax; je ne suis pas contre une immersion dans le ballet; et pourtant, je vois de la danse depuis plus de 50 ans!

Elisabeth
le mar. 12 nov.
Si je n'avais pas la chance de pouvoir aller à l'Opéra, je me serais précipitée pour aller voir ce Lac des Cygnes au cinéma.
Je serais curieuse de savoir le pourcentage de personnes qui ont franchi les portes des salles de cinéma et qui sont complètement néophytes.

Merci meli-melo et Amog pour vos impressions.