Germinal Casado

par ileana Aujourd'hui à 15:09

Elisabeth
le 17 mai 2016
Germinal ou le Sacre du Printemps
France Europe Editions, 2007

Germinal Casado, danseur, chorégraphe, dessinateur, décorateur … a eu une vie riche de rencontres. Il a créé le rôle de l’élu dans le Sacre du Printemps de Béjart. Il est resté plus de vingt ans à la tête du ballet de Karlsruhe.
Il nous a quittés, en mars dernier. Michel Odin, dans DANSE, lui a consacré un article. Sinon, pas de grand battage médiatique.
J’ai relu son autobiographie, parue en 2007. Un livre foisonnant, où il raconte, très simplement, et avec passion, sa vie. Ce n’est pas un écrivain. Le style est parfois cahotant et certains noms propres sont écorchés (mais la faute sans doute aux relecteurs non connaisseurs, ainsi de Lycette Darsonval rebaptisée Lynette !). Mais, quelle personnalité se dessine au fil des pages ! Un homme, à la fois sensible et révolté, que j’aurais eu envie de connaître. Il rend un hommage touchant à ses parents et à son compagnon de vie, Giulio. Et n'hésite pas à dire ce qu'il pense.

« Lorsque je pense que Messieurs Roland Petit et Maurice Béjart ont attendu des années avant de voir une de leurs productions sur la scène de l’Opéra ! Et avec quelle facilité aujourd’hui n’importe qui met en scène à l’Opéra de Paris ! » (p 80)
« Maurice aimait Berlioz qui est pour moi sans contexte le plus grand compositeur français. » (p 85)
« Pendant la répétition du Songe, nous avions parfois la visite d’Edwige Feuillère, qui était la marraine d’Ariane* et que je connaissais car c’était une passionnée de ballet. » (p 118)
*Ariane Mouchkine

A propos de Claire Motte :

« J’ai un merveilleux souvenir de des moments passés avec Clairette, une femme que j’ai beaucoup aimée, pour son charme et sa gentillesse extrême ainsi que son si grand humour. » (p 136)
A New York, il prend une classe avec André Eglevsky … et n’est pas convaincu, c’est le moins que l’on puisse dire !
« Je fis mon premier voyage avec elle …. qui me trimbalait, de studio en studio, chez des professeurs qu’elle trouvait mieux qu’elle et que moi, je trouvais horribles – comme la classe prise avec cette affreuse armoire à glace d’André Eglevsky ! S’il n’y avait eu que lui comme professeur au monde, je n’aurais certainement pas choisi la danse ! C’était tout ce que j’exècre : beaucoup de pirouettes presque à pied plat, surtout ne pas lever les jambes et surtout pas de sensibilité artistique »

Vous pouvez aussi aller voir son site internet http://germinal-casado.eu/